Deblache a cinquante ans. Il a toujours vécu seul. Ses amitiés, c'est les hommes, ses amours, c'est les putes. Il se sent malade mais il n'y prend pas garde, parce que confusément peut-être il a peur d'avoir vieilli, de regarder sa vie en face. C'est cette solitude que Deblache a partagée avec son double, Théron. Flic comme lui, beau, jeune, hâbleur, déconneur, coureur sans merci, Théron vient d'épouser Barbara. Et c'est la trahison. Parce que deux flics qui travaillent ensemble, ça s'appelle aussi un mariage. C'est à l'hôpital, car finalement il a bien fallu l'opérer, que Théron présente sa femme à Deblache qui déteste être couché. Elle est très jeune, belle, froide, gauche, provinciale. Elle sait qu'il ne l'aime pas. Elle le lui dit ironiquement. Et c'est comme ça que ça commence. Parce que l'agressivité c'est quelque chose de très particulier entre les hommes et les femmes.